Awda al-Malik - Le Retour du Roi

Une grande étendue de sable, semblable à des grains d'or dont le vent en dessine des sillons. Un soleil éclatant, qu'a qu'un peu couvert par des nuages d'un blanc cassé.
Et là, rayonnant comme une perle du désert, s'élève les bâtiments d'une cité d'ivoire étalant sa richesse sur près de 40 kilomètre.
Et c'est dans l'un de ses édifices, plus précisent dans la demeure seigneuriale, qu'un flash de lumière éclaira la pièce finement décorée.
Le Prince jeta un regard à la pièce. Depuis son départ elle n'avait pas changé.

… ça faisait longtemps.

Pour l'occasion, Malik changea ses vêtements. Bien qu'un corps astrale, il lui était possible de changer son apparence… même si ça servait à rien vu que, peu importe sa transformation, il apparaissait toujours transparent, lumineux et lévitant.
Néanmoins, ça n'était pas polit de rentrer sans s'annonce. Il préféra faire les choses bien pour l'occasion. Se téléportant à l'entrée de l'enceinte du palais.
Un garde s'avança vers lui, suivit par deux confrères. Et s'adressèrent à Malik nullement choqué ou intrigué par son apparence fantomatique (tu me diras... un gars transparent qui lévite…)

[Pour les besoin de l'exportation, et due à la nouvelle loi pénale, les dialogues suivants seront traduit]

Et vous là. Que faites-vous ici ? Vous êtes un touriste ? Il est interdit de rentrer dans l'enceinte du palais.
Sans s'annoncer ou invitation, bien sûr. Car vous risquez une peine pénale pour violation de domicile privé.

… J'ai une bouteille à l'intérieur.
… mais bien sûr… circulez, s'il vous plait.
… et je connais très bien la gérante de l'établissement.

Malik décrocha un sourire légèrement suffisant. Ce qui interloqua les gardes.

Vous avez audience? Car nous ne pouvons pas déranger les
… Allez, vous pouvez bien m'annoncer ? On m'attend à l'intérieure. Ça ne vous prendra qu'une minute.

Les deux se consultèrent du regard, puis leurs interlocuteurs un peu perplexes par le ton humoristique de Malik

…Qui dois-je annoncer alors ?
Dites à la Marquise que Malik al-Ishtarshin est arrivé.

L'un des trois gardes pénétra alors dans le palais. Tandis que le Prince fit causette avec le Garde d'Honneur.

Je vous parie que Madame la Marquise se déplacera en personne.
Ahah… Dame Hajalida ne se déplace que très rarement… je serais curieux de voir ça.

Un peu plus tard, la porte s'ouvrit et une femme dans la cinquantaine s'avança accompagné par le garde.

Malik, Malik… c'est bien vous ? Ho… quel plaisir de vous revoir.
Je suis rentré.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils ne se sautaient pas dans les bras mais se serreraient la main droite, tandis qu'ils pausèrent leurs mains gauches l'une sur l'autre.
Ouais, les embrassade tout ça, c'est pas dans leurs culture.

Oooh! Ça me fait temps plaisir… regardez-vous. Comme vous avez grandi… oui, dommage que vous ne vous êtes pas déplacez personnellement.
Ah ça ? Oui, je suis actuellement dans une situation plutôt tendue… comme je ne pouvais pas me déplacer physiquement, je me suis vu contraint de venir en corps astrale.
Ca ne fait rien... je suis heureuse de vous revoir. Les autres vous attendent aussi. Je vais leurs faire part de votre arrivé.

La femme reprit la route inverse, suivit de loin par Malik. Un des gardes s'adressa alors à lui.

…Excusez-moi, mais qui est-elle pour vous ?
… Ma mâdar (mère) ^^

Les deux gardes présentaient alors leurs excuse à Malik et reprise leurs place… il venait juste de parler à une légende nationale… et accessoirement leur chef.

Un peu plus tard, dans le Grand Palais de Hama-Ayafeh. Palais où réside et règne le dirigeant du Marquisat.

Malik traversa les diffèrent couloir du grand palais, lévitant à plusieurs centimètre du sol. Mine de rien il était un peu tendu. Les choses allaient enfin se mettre en place.
Après plusieurs minutes, il arriva enfin devant une grande porte de bois ostentatoire décoré de glyphes et de gravure doré : La Salle du Sacrement. Il toqua, pour le geste et passa à travers.

…

C'était une pièce très spacieuse, parsemée de statue en marbre d'une sorte de bassin qui parcourait la pièce. Il y a avait des gravures en avestan le long des mures, un trône monté sur un escalier et le plafond était une fresque géante représentant une scène du passé, une scène très importante dans l'histoire collective des Etats Nobiliaires : Le pacte de la création. Dont au centre était posée une coupole de verre sur laquelle étaient fait des sortes de vitraux représentant les emblèmes des différentes nations.
Sinon, dans la salle se tenait une dizaine de personnes, et pas des moindre. La famille de Malik/Johann, bien sûr, mais aussi les dirigeants des diffèrent états nobles (dont le frère d'Irfan, ses parents) et le Marquis de Thanakh.

Bon on va passer ce moment de retrouvailles et aller directement au vif du sujet.

Le Vénérable Hakhamanesh fit alors apparaitre une couronne ancienne, une couronne qui lui avait été confié il y a 900 par l'Empereur Xerces avant sa mort et la fin de l'empire.

Il s'avança couronne en main vers Malik.

Il y a de cela un millénaire, ma terre, l'empire du quel a vu naitre les états présent, a disparu dans les sables du désert. Cette couronne est l'ultime souvenir du šar šarrāni, le Roi des Roi. Un titre synonyme de grandeur et de prestance. Lorsque vos ancêtres ont fait le pacte, ils se sont dit qu'ils resteront unis… Et aujourd'hui, pour la première fois, la vrais union à lieux. Nous sommes ici, en ce jour présent, témoins de l'évolution du pacte. D'une nouvelle ère. A partir de maintenant et par la volonté des Patriarches, je déclare la naissance de l'Empire (Shahzada) du Fahrvadjin-yazad.

Puis il posa la couronne sur la tête de Malik

…Ainsi que la naissance de…?
… Malekh Ier
Ainsi soit-il. Gloire à notre nouveau chef : Le Shah Malekh Ier, Empereur du Fahrvadjin-yazad !

Tous se mirent à genoux une main sur le cœur. Le Vénérable s'adressa alors au nouvel empereur.

Mes félicitations, mon enfant. Alors qu'elle est votre premier ordre.

Malik réfléchît quelque secondes puis donna ses premières directives.

Bien… à partir de maintenant le Marquisat de Thanakh devient le chef-lieu de l'empire, la capitale. Sera renommé Prajatarah. Ensuite, s'annexera a ce nouvel empire mon émirat… l'émirat du Mesmehir. Fondé et peuplé par les survivants de l'empire d'Hakhāmaniš.

A ce nom, tout le monde dans la salle réagît. Surtout le gardien des préceptes.

Mon enfant, est-ce vrais ? As-tu vraiment trouvé d'autre survivant de l'empire?
Oui, Vénérable… Lorsque je m'y suis rendu la première fois, ils étaient un groupe réduit luttant contre les dangers du désert. Ils m'ont très vite prit comme chef et j'ai pu créer un état militaire indépendant. Mais actuellement nous sommes cachés. Je leurs révèlerais la nouvelle lorsque la situation sera plus calme.
Je vois…

La mère de Malik s'avança vers lui, suivit par son oncle et sa tante.

Bravo mon fils, je savais que tu accomplirais de grande chose. Le Prophète nous l'avais dit. Je suis très fier de toi.
Merci, mère.
Alors voilà notre nouveau dirigeant ? Je n'aurais jamais imaginé que vous puissiez avoir une telle ambition, mon neveu. Facilitation.
Merci, mon oncle.[/b][/color]

D'autres personne présentèrent leurs hommages et félicitation. Soudain, Khaled et Inès s'approchèrent de Malik.

Et bien Malik, je dois utiliser "Votre Majesté" à présent, non ?
… ça serais bien… mais l'on se connait depuis l'enfance, n'est-ce-pas ?

La jeune fille acquiesça, mimé par Khaled.

Alors faisons comme nous avons toujours fait… en privé du moins.

Inès, Khaled et Malik- enfin Johann – était des amis d'enfances. Khaled était le cousin de Malik, et il se rencontrait à chaque fois qu'il était invité au Comté d'Arames (C'est d'ailleurs lors d'une de ces visites, qu'il devint ami avec Irfan). Tandis qu'Inès était destinée à être l'épouse de Malik.
Lorsque le Prince tua Johann pour prendre sa place, il comprit vite la situation en fouillant dans la mémoire de son double. Avoir une femme pouvais être un frein à ses objectifs.
Néanmoins, et bien qu'elle l'aimait, Inès voulais être une femme de pouvoir, et comme ceci arrangeait Malik. Il la manipula en lui proposant de rester ami, au lieu d'être amant. Ce qui déboucha à la situation que Malik s'offrit un vrai allié, au lieu d'une femme.

Alors… comment se porte mon frère ?
… Très bien. Il accomplit ses charges à merveille.
Ho ho… Tel l'ainé tel cadet… Enfin "mon amour", c'est un sacré retournement de situation que tu nous fais… Mais bizarrement, je sens que tu avais raison de le faire. Et puis, je trouve que cette forme fantasmagorique te va bien…
Merci Inès…
L'Idée vous ai venu en lisant l'histoire, n'est-ce pas "Shah".
Oh… effectivement, al-Khamis. C'est une grande source d'idées…
Humph… je suppose. J'ai moi aussi, de mon côté, gagner en "pouvoir"… feu mon père m'a laisser… quelque héritages…

Sans qu'il ne sache pourquoi, Malik ressentît quelque chose de menaçant. Était-il possible qu'il ait hérité de compétences mystiques ? Après tout, son père avait été le maitre de Malik et il n'était pas impossible que Jamsheed ait fait comme le Prince : Enfreindre les règles…

Oh… bien.
…Bon je vais vous laissez… Comte, Comtesse, Baronne… Marquis.

Il salua les autres membres de la salle et la quitta accompagné de son compagnon, Abdelkader.
Enfin ce fut au tour du Sous-Marquis de s'incliner.
C'était un jeune homme dans la vingtaine, que Malik avait mis à la tête du Marquisat car il lui était impossible d'y être en permanence. Ce jeune homme à la chevelure brune caché par un turban, à la peau bronzée et habillé en djellaba. Avant sa promotion il était le fils d'un préfet spolié par son père. Il était très intelligent et avec de très bonne base et compétence, et un jour il eut l'audace de demander Malik de le prendre sous ses ordres. Son audace, ses compétences et son état d'esprit avait séduit le Prince qui le fit son lieutenant et dirigeant par intérim : Khammed ag Mokhtarjid.

Khammed s'avança et exécuta une révérence.

Bon, si vous n'avez plus besoin de moi… je vais retourner auprès de mon père… Merci de m'avoir fait confiance, Marquis.
Attendez. Je ne serais pas tous le temps ici… enfaite la situation n'as pas vraiment changé. Accepterez-vous de rester mon second ?

Le Sous-Marquis resta un moment immobile. Lui, le second de l'homme le plus riche et puissant de la région ? Ca représentait certes beaucoup de travail, mais au fond lui c'était la reconnaissance qu'il avait toujours cherché à acquérir.

Je… Moi foi, si vous avez besoin de moi.
Sous-Marquis! A partir de ce jour, vous serez mon Shâhzâde. Et prenez vos fonctions maintenant
Je euh… oui. Merci votre majesté. Vous ne serez pas déçu.
Bon…

Les bruits se firent entre dehors. Ils résonnèrent dans la pièce de façon étouffée.

Quesque…?
Peut-être devriez-vous vous rendre au balcon, Shah.
… Ah je vois.

Il sourit et quitta la pièce, accompagné par toute la cohorte. Ils traversèrent un couloir, puis s'engouffraient dans une grande pièce où était posté un long et finement décoré tapis persan.
Au fur et à mesure de son avancé, les bruit se firent plus distinct… des acclamations?
Malik ouvrit les fenêtres et passa sur le balcon d'annonce. Un lieu agencé de sorte à ce que Malik se retrouve au-dessus d'une immense foule. Apparemment tous les habitants s'étaient déplacés en ce jour férié pour voir leur chef.

A peine avait mis son nez dehors que la foule se tut. C'était le moment de faire un discourt

Bien cher peuple. C'est un plaisir d'être parmi vous en ce jour de… de grâce. Je suis le Marquis Malik Ptoleimos Idriss al-irt'Ishtarshin, fils de dame Hajalida de Thanakh, et aujourd'hui votre souverain… le souverain de tous les Etats Noble. Car a partir de maintenant nous ne sommes plus Marquisat ou des Comté ou une Baronnie. Non, nous somme ce que nous avons jadis été… un Empire ! Je m'appelle Malekh Ier et à présent je serais votre Shah.

La foule se mit à applaudir, acclamer le dirigeant de toutes les nations. Elle était devenue presque historique. Car fallait le dire, le peuple aimait la famille du Marquisat et avait aussi pas mal de respect pour Malik, même si il ne le voyait que peu.
Finalement après plusieurs minutes a saluer la foule avec le reste de la famille, le Shah se retourna vers l'assemblé et fit des remerciements et salutations aux différents dirigeants. Avant de disparaitre dans un flash de lumière.